Le passe vaccinal a donc été adopté en première lecture par l’Assemblée nationale, dans le calme sépulcral du petit matin.
On est loin de la démocratie athénienne, qui se manifestait par la réunion des hommes libres sur l’agora, où des gardes resserraient un cordon couvert de peinture fraiche afin de pousser les citoyens à se réunir pour ouvrir la séance. A l’inverse, la démocratie parvenue à un stade de décomposition avancée n’existe qu’en catimini. Censée être « représentative », ce qui en soi contredit la seule expérience vraiment démocratique dans l’histoire (la grecque, locale et directe), elle ne représente que les motivations idéologiques d’idiots utiles de Big Pharma. Car, enfin, on ne comprendra rien à cette affaire si l’on ne rappelle que Pfizer, Moderna et autres « GAFA » du médicament ne sont pas des « laboratoires » mais des entreprises, cotées en bourse qui plus est, avec, simplement, un département d’étude pharmaceutique en leur sein.
Le gigantisme caractérise la situation actuelle, où pontes de Big Pharma et hauts-fonctionnaires se côtoient dans des sphères stratosphériques qui sont le lieu de décisions tout à fait imperméables à la « volonté du peuple ». Le gigantisme, l’alliance inéluctable des bureaucraties dans un système mondialisé, est le règne de la connivence et du mensonge. « Dès que quelque chose ne va pas, écrivait Ernst Schumacher, c’est que quelque chose est trop gros. » Nous y sommes.
La Macronie ne cesse de nous surprendre : elle assume avec une aisance déconcertante la stratégie de guerre civile consistant à opposer les « anti-vax » (qui comptent en leur sein une foule de Français déjà vaccinés mais sceptiques…) aux bons citoyens multi-injectés de thérapie génique. Face à cette polarisation absolue, on peut – et on doit – tendre la main aux hommes de bonne volonté qui, tout perfusés soient-ils, ne cèdent pas au chantage covidiste et conservent un peu de bon sens et d’attachement à l’unité nationale. Cependant, il ne faut pas se faire d’illusion : dans cette « guerre », le temps joue contre le pouvoir. Alors, il met la gomme et s’empressera, demain, de promouvoir le passe en entreprise, soit la vaccination obligatoire détournée. Dans un futur proche, donc, la droite nationale et les dissidents de tout poil, qui parlent de « totalitarisme mou » depuis vingt-cinq ans, vont rapidement comprendre que cette tyrannie est dure et cruelle. Résistants des réseaux (a)sociaux, il nous faudra devenir dissidents du réel. Lorsqu’un des nôtres se verra mis à pied, qui se lèvera pour lui offrir un travail ? Voici la seule et unique question intéressante. Le moindre arabo-musulman, adepte du système D, trouverait facilement dans sa diaspora le refuge adéquat. Et nous, sommes-nous incapables de monter des réseaux de résistance, des cercles d’entraide et des ZAD patriotiques ? Vaudrions-nous moins que les musulmans ? Remercions Emmanuel Macron, il nous offre un test en grandeur nature. C’est le moment de vérité, comptons-nous !
Julien Langella
Retrouvez tous les samedis, dans le Quotidien Présent, les réflexions inspirées par l’actualité à Julien Langella, cofondateur de Génération identitaire et membre d’Academia Christiana.
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