J’écrivais l’an dernier : « Il n’y a plus de débat public en France (…) nous vivions déjà sous l’empire de la pensée unique, de gauche comme de droite, toujours du côté du portefeuille.
Désormais, nous sommes passés à l’unique pensée Covid-19. Voici le seul et unique débat autorisé : un mètre ou quatre mètres de distance ? Gel hydro alcoolique pour tous ou masque obligatoire ? » L’enjeu de la vaccination pour tous a réactualisé ce sombre constat.
Tous essayent d’exister politiquement en défendant leur agenda idéologique à travers le débat sur la vaccination. Les uns prônent un vaccin bleu-blanc-rouge, produit par un fleuron de l’industrie française en signe de patriotisme économique, et les autres, contre la marchandisation de la santé et le système des brevets, comme Jean-Luc Mélenchon, exigent des « vaccins à produire sous licence libre »… Il ne manque qu’un écolo’ parisien bon teint pour réclamer un vaccin non-testé sur les animaux.
La classe politique communie dans la réponse vaccinale et la fin de la médecine particulière, au profit d’une médecine d’Etat qui joint les deux bouts de la pensée unique : l’étatisme bolchévisant, porté par la nomenklatura du conseil scientifique, et le libéralisme triomphant, incarné par Big Pharma.
La tyrannie sanitaire aura eu le mérite de révéler la vanité de la démocratie médiatique, règne des partis sous perfusion d’actualité brûlante, toujours prompt à s’aligner, chacun avec son drapeau et ses slogans éculés, derrière le train fou de la modernité en phase terminale.
On les voit, ces politiciens à bout de souffle, courir après la grippe de Wuhan pour vendre leurs programmes alors que la technocratie mondialiste les a déjà surclassés, faisant apparaître le souverainisme des uns et le gauchisme des autres comme périmés au regard de l’efficacité des protocoles techniciens, élaborées par des experts jugés mieux à mêmes de conduire le destin des peuples.
Comme dans la série Westworld, où un ordinateur géant peut assigner un rôle à chacun selon des projections de lignes de vie, le XXIe siècle commence sur les ruines fumantes des idéologies et sous le soleil noir des transhumains. L’homme de droite sincère regrettera bien vite ces discussions passionnées où l’on se battait pour savoir si un enfant a besoin d’un papa et d’une maman.
La vaccination a toujours été étroitement liée à d’autres considérations que purement sanitaires. Ainsi, explique le Docteur Françoise Berthoud à propos du vaccin contre la rougeole (considérée comme bénigne jusqu’aux années 50),
« la raison première de son lancement, dans les années 60, était le risque d’encéphalite morbilleuse… et le nombre de jours de travail manqués par les mères d’enfants malades ! »
La bonne santé des non vaccinés, réédité en 2019.
C’est évidemment le même argument imposé aux populations sidérées par une propagande anxiogène : la piqûre et le retour à une vie (presque) normale ou le confinement pour toujours !
Derrière cette alternative de blagues Carambar (jambes en mousse ou dents en bois ?), un clivage civilisationnel se dessine : la France ou les robots ! Et comme un certain 6 février 1934, il faudra bien descendre la rue pour reprendre ce qui nous appartient : notre pays.
Julien Langella
Retrouvez tous les samedis, dans le Quotidien Présent, les réflexions inspirées par l’actualité à Julien Langella, cofondateur de Génération identitaire et membre d’Academia Christiana.
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