Comme au temps des Gilets jaunes, les cortèges anti-Passe sanitaire rassemblent une diversité considérable de manifestants : de la famille nombreuse catholique agitant son drapeau du Sacré Cœur jusqu’à la gauchiste historique scandant « Mon corps, mon choix ! ».
A cette transversalité politique somme toute assez classique, s’ajoute une autre passerelle, plus actuelle : vaccinés et non-vaccinés. Une banderole tenue par les Patriotes, le mouvement de Florian Philippot, affirme : « Vaccinés ou pas, tous unis ! » Si l’unité est nécessaire lorsqu’il s’agit de mobiliser une masse importante contre un ennemi commun, cette solidarité ne doit pas nous amener, par un curieux mélange de timidité et de naïveté, à relativiser le mal commis par la vaccination.
Au temps de la bataille du masque, il était vital de rappeler la faible dangerosité de la grippe de Wuhan : le seul argument de la liberté n’était pas suffisant, il fallait tirer la pelote du mensonge jusqu’au bout afin de jeter définitivement le ridicule sur la muselière macroniste. De la même façon, le combat contre le Passe ne suffit pas. Celui qui est persuadé du caractère inoffensif du vaccin, bien qu’il soit contrarié par l’obligation vaccinale, y succombera tout ou tard en proclamant qu’il a conservé sa liberté puisqu’il a reçu les injections « en conscience »… Outre les effets indésirables qui se multiplient (écoutez les infirmières qui évoquent des thromboses, des embolies pulmonaires, des fausses couches, etc.), et qui demeurent la première raison de refuser cette machination, la vaccination est critiquable parce qu’elle donne un argument de poids au gouvernement dans le développement de la tyrannie sanitaire.
En effet, nos maîtres pourront se féliciter d’avoir fait vacciner un pourcentage conséquent de la population, acculant ainsi les derniers irréductibles. Chaque nouveau vacciné, dans la stratégie de l’Elysée, est un point de sondage en plus au profit de la Macronie. Chaque nouveau vacciné est un adhérent de LREM. Qu’il le veuille ou non, à son corps défendant, bien entendu, mais le fait est que chaque nouvelle injection normalise le vaccin et jette dans l’ombre les thérapies alternatives, éclipse les propositions du Professeur Raoult et contribue ainsi à l’édification d’une médecine d’Etat parfaitement soviétique où le secret médical n’existe plus.
Nous pouvons être « tous unis » aussi longtemps qu’on veut, et le crier sur tous les toits à chaque manifestation, cependant, l’unité n’est pas une revendication. L’unité est la condition du succès d’une proposition radicale ; sans unité, sans soutien ne serait-ce que passif à l’avant-garde prenant tous les risques, la mobilisation actuelle n’accouchera d’aucune rupture salutaire.
C’est le storytelling hollywoodien de « la Covid-19 » qu’il faut démonter, cette grippe qui tue principalement des personnes âgées par comorbidité, loin du choléra dont on nous rebat les oreilles depuis deux ans. Plus il y aura de vaccinés et moins nous pourrons faire machine arrière, plus il y aura d’injections et plus ce sera difficile pour les derniers résistants, marginalisés à l’extrême.
Julien Langella
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