On a trouvé une porte sur Mars. Le cliché nous vient de l’astromobile Curiosity, présent sur la planète rouge depuis 2012. Que voit-on sur l’image ? Un renfoncement profond, rectangulaire et creusé à la verticale, dans une façade rocheuse striée de couches superposées à l’horizontal, comme un mille-feuille. Le bloc ressemble aux falaises de sable calcaire donnant sur la mer, sous la vieille ville de Bonifacio. Le magazine Ciel et Espace, qui prétend déminer les théories sur les petits hommes verts, avance que la supposée porte pourrait, en réalité, être le signe d’éboulements survenus après des fractures dans la roche. Pour appuyer cette hypothèse, le compte Twitter du bimestriel propose une vue plus large du bloc rocheux.
A vrai dire, l’image n’est pas aussi lisible que l’original. On ne voit qu’une série de creux légers, incomparables avec l’entrée parfaitement rectangulaire bien visible sur la photographie originale. De fait, « l’entrée » est délimitée par des murs parfaitement verticaux et reliés par un linteau horizontal, comme l’entrée de n’importe quel temple connu sous nos latitudes terrestres. A une époque où le moindre tesson d’argile moisi enfièvre l’imagination des archéologues pour des civilisations perdues supposément « brillantes », l’empressement avec lequel la NASA dément les théories extraterrestres ressemble à un anti-conspirationnisme de principe. Le monde de l’aérospatiale et ses thuriféraires médiatisés, comme Thomas Pesquet, s’illustrent par un esprit progressiste assez méprisant à l’égard de la France des Gilets jaunes ou de l’Amérique des rednecks. Néanmoins, la NASA et les acteurs conventionnels de la conquête de l’espace manquent cruellement d’ambition. Partisans de la théorie du ruissellement, selon laquelle les richesses des milliardaires du CAC 40 favorisent la réindustrialisation et la création d’emplois, ils l’appliquent à l’aérospatiale en affirmant que ce domaine de recherche produira des avancées dans tous les domaines de l’activité humaine, que ce soit la santé ou l’agriculture. Au fond, ils ne proposent rien d’autre que de s’extasier sur des lacs asséchés, preuve de la présence d’eau sur Mars il y a un milliard d’années… Ce sont des savants fétichistes, qui encensent la recherche pour la recherche, alors que les potentialités offertes par une planète relativement habitable sont bien plus larges.
On se moque de Donald Trump, qui a créé une branche aérospatiale de l’US Army (l’US Space force) mais il est probable que le véritable président des Etats-Unis d’Amérique, chassé du siège de la Maison-Blanche toujours vacant, est le seul à avoir trouvé une solution au problème de la délinquance afro-américaine et des antifas : la déportation carcérale sur une autre planète. On invoquera le coût démentiel d’une telle entreprise. Ce à quoi il faut répondre par un projet ambitieux de travaux forcés dans les futures carrières de pierre de la planète Mars. La matière dégagée, transportée sur Terre, servira à la construction d’éco-maisons conformes à l’architecture traditionnelle de nos terroirs, sans toucher à nos espaces naturels, conservés dans leur pureté sauvage. Le trop-plein démographique pourra, quant à lui, être déversé sur le sol de notre voisine.
L’aérospatiale, mise au profit d’un projet politique archéo-futuriste, trouvera enfin sa vraie place. Science-fiction ? Certainement. Mais aussi gymnastique de l’esprit, exercice indispensable à une droite en mal d’audace révolutionnaire.
Julien Langella
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