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Photo du rédacteurAcademia Christiana

Témoignage d'un maire catholique

A partir de deux sujets abordés es qualité de Maire je vais vous montrer comment il est possible d’être un catholique dans la cité. Cela se fait naturellement et permet de semer. Il ne nous revient pas de récolter. Nous ne voyons que rarement les fruits qui sont le plus souvent à long terme.



Le mariage : préparation et discours

Naturellement, dans notre nature blessée par le péché originel, nous raisonnons à partir de nous. Ce qui nous marque le plus est ce qui nous concerne directement non ce qui arrive à autrui surtout dans une société marquée par l’oubli de Dieu.

Le mariage est un moment qui devrait être unique et qui marque un être. Le mariage et la famille sont attaqués. La cérémonie de mariage est par excellence l’opportunité pour rappeler la vérité que nous avons tous en nous.

Avec un discours personnalisé, qui se base sur la personnalité des fiancés et des évènements marquants de leur vie et qui évite l’exposé sec d’un CV, ce qui est dit est accepté et mémorisé.

Un tel discours impose de rencontrer personnellement les fiancés, plus souvent les concubins, les interroger, les faire réfléchir : pourquoi vous mariez vous ? Dans quel but ? Pourquoi aujourd’hui ? Quelles épreuves avez déjà surmontées ensemble ? Avez-vous conscience de devoirs que le mariage impose ? Quel couple vous inspire-t-il ? Pourquoi ?... Leurs réponses seront le fil d’Arianne du discours.

Voici quelques accroches qui fonctionnent :

  • « Heureusement vous ne vous mariez pas parce que vous vous aimez ». Sinon combien de fois vous seriez vous mariés avant ce jour ? Combien de fois avez-vous été amoureux d’autres personnes ? Vous vivez ensemble depuis... C’est donc que vous aimiez avant. Alors pourquoi de se marier maintenant? C’est la confiance en l’autre et en soi : savoir que vous ne vous regardez pas dans les yeux mais que vous regardez dans la même direction, que vous serez là l’un pour l’autre lorsque l’un aura besoin d’aide ou que les enfants vous éprouveront.


  • « Vouloir se laisser aimer lorsqu’on se sent, et cela peut être justifié, indigne voire pardonnez-moi le mot merdeux, et vouloir aimer l’autre qui n’est pas à ce moment digne d’être aimé ». Comme vous le remarquez le mariage est basé non sur un sentiment ressenti mais sur la volonté alliée à l’humilité. Nous avons tous expérimenté que ce que ressentons change. Or le mariage c’est l’engagement de stabilité. Cette permanence ne peut pas être basée sur l’émotion. C’est le plus sûr chemin vers l’échec, la séparation avec toutes ses blessures reçues et infligées notamment aux innocents vulnérables que sont les enfants. Le mariage est fondé sur la volonté et l’humilité. Cette volonté dans la durée est indispensable à la réussite à laquelle vous tenez. L’humilité est l’acceptation de ses limites, d’aimer avec ses manquements, d’être aimé avec ses défauts.


  • « Un bon mariage est un mariage qui se termine par la mort, lorsqu’un des époux meurt ». Cela sera la preuve que les difficultés de la vie, que vous avons tous sous différentes formes, vous auront fortifiés. Vous les aurez surmontées ensemble. Lorsque la maladie, la détérioration de la vieillesse vous auront attaqués, vous serez là ensemble, vous soutenant mutuellement.


  • « Vous êtes un couple bio, pas transgénique, pas artificiel. Vous êtes l’union d’un homme et d’une femme ». Cette complémentarité est la richesse d’un couple. Madame, dans 10 ans, avant que votre mari ouvre la bouche vous saurez ce qu’il vous dira. Monsieur, dans 10 ans, après 10 minutes d’un discours de votre femme sa volonté sera toujours un mystère. C’est la complémentarité et non l’uniformité qui est clamée sous le nom de l’égalité. Cette égalité est un destructeur redoutable de couple.


  • « Dans la mairie vous prenez un engagement légal. Dans l’église, c’est Dieu que vous engagerez ». Or Dieu est éternel. Votre engagement est éternel. Les lois changent non l’être humain qu’il soit homme ou femme. C’est votre engagement personnel, l’union indéfectible d’un homme et d’une femme, qui fonde la famille, base de notre société. Cela ne peut être dit que si un mariage religieux suit le mariage civil.

Si les conjoints ont des enfants, interpelez-les pour illustrer un point du discours. Le discours, dont il est fructueux de donner le texte une fois qu’il a été dit, peut aider le couple dans sa vie. Si le discours est réussi ce ne sont pas seulement pas mariés que vous aurez aidé mais d’autres personnes de la noce.


La restauration de l’église

C’est une décision du Conseil Municipal. Ce sujet animera nombre de réunions du conseil, électorales et d’associations du patrimoine. Les catholiques, a fortiori ceux qui connaissent leur religion, sont une minorité même au sein de ces différentes assemblées. La restauration est l’opportunité de faire de la catéchèse et de rappeler la vérité historique.

La nature du culte catholique.

Une église a la présence réelle. Ce n’est pas un simple édifice, fusse-t-il identitaire, une église est la maison de Dieu. J’avais exposé les différentes offices et pourquoi une église doit être ouverte. J’avais sur un page résumé ce que nous demandions à l’architecte et remis cette page aux conseillers.

Un autre exemple concret est le lutrin, un aigle magnifique du XVIII et un reliquaire que j’ai mis dans mon bureau de maire pendant la durée des travaux. Si tous ont compris que je protège ces meubles, c’est l’occasion de rappeler que le christianisme est la religion révélée du Verbe Incarné. Le reliquaire est l’occasion de faire découvrir la communion des saints qui est rappelé plusieurs fois pendant la Messe confiteor, baiser de l’autel….

Enfin l’église est le reflet de la France fille ainée de l’Eglise : les ex-voto, les statues des saints et des Archanges sont l’occasion de faire découvrir leur vie et leur enseignement. Les vitraux peintures, sculptures de la vie notre Rédempteur illustrent le nouveau Testament. Nous pouvons ainsi Le faire découvrir, loin des clichés, dans sa radicalité et son éternelle jeunesse.


La vérité historique

N’est-il pas choquant qu’une commune laïque de nature ait la charge d’un bâtiment religieux ? Pourtant nous vivons sous le régime de la séparation de l’Eglise et l’Etat, plus exactement la tutelle partielle de l’Etat sur l’église de France. C’est le paradoxe d’une situation qui est le fruit de la volonté anti religieuse de la loi de 1905 qui a été imposée à l’Eglise. 40.000 religieux (prêtres de congrégation, moines, moniales, ordres enseignants…) ont été expulsés lors des 35 ans, 1880 à 1914, de lutte de la 3° république contre l’Eglise. Seules les religieuses infirmières qui ne pouvaient pas être remplacées ont été tolérées. La république a fait l’inventaire des meubles et immeubles puis s’est appropriée de force tous les biens de l’église sans la moindre indemnité. Au moins en 1982, lorsque Mitterand avait fait ses nationalisations, les propriétaires avaient été indemnisés. L’Eglise ne l’a pas été. Loi de 1905 de séparation est-une loi de combat ou de pacification ?

En 1905 les églises ont été attribuées aux communes. Les revenus des biens pris à l’Eglise ont été gardés par l’Etat. Les communes ont l’obligation d’entretenir le bien et les meubles inventoriés affectés au culte sans avoir les ressources correspondantes.

Ayez à l’esprit qu’un curé ne peut pas disposer d’un meuble inventorié par exemple une croix de procession, une chasuble, un autel latéral sans l’accord de la commune. Également le curé ne peut pas faire autre chose qu’un office catholique sans l’accord de la commune. Cette dernière ne peut rien organiser dans l’église sans l’accord du curé affectataire.

C’est l’occasion de rappeler que la fameuse dime pré révolutionnaire finançait les bâtiments (églises, écoles, hôpitaux (d’où l’hôtel Dieu dans de nombreuses villes), hospices et tout le personnel). Aujourd’hui quels sont les impôts ? N’était pas bcp moins cher avant ?


Vous voyez comment en étant élu et particulièrement Maire il est possible non seulement de contribuer au bien commun et aussi d’être matyrs au sens de témoins, de notre Foi.

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