Selon le rapport Sauvé rendu par la Ciase, il y aurait eu 330 000 victimes « au moins » d’abus sexuels dans l’Eglise, par des clercs ou des laïcs, depuis 1950.
Au-delà du scandale, il y a une évidente bataille idéologique, et même céleste, puisque le diable est le père du mensonge. Et l’exagération, la manipulation des chiffres, constitue bien un mensonge : c’est le deuxième scandale. « Malheur à ceux par qui le scandale arrive » prévient le Christ. Comment ne pas comprendre, dans cette parole, que seront jugés aussi bien les agresseurs que les calomniateurs ? Voyons donc le cœur de l’affaire.
La majorité des agressions dans l’Eglise ont lieu entre 1950 et 1970 : 56 % (autour de 20 % les double-décennies suivantes). Sachant que la pédophilie se produit naturellement dans les sphères où l’on accueille des enfants, il est naturel qu’elle soit patente à l’époque où les catholiques étaient plus nombreux, et l’Eglise plus importante en termes de rayonnement social.
« Dans l’Église, relève Le Figaro, 80% des victimes sont des garçons et 20% sont des filles » (05/10/2021). Ceci nous renvoie au constat de Philippe Ariño, catholique et personne homosexuelle continente : « le scandale réside dans le déni des cas homos concrets parmi les prêtres, de la mafia rose infiltrée au Vatican, dans le silence du Pape à ce sujet, sa négligence, l’absence ou la médiocrité du contrôle des recrues au séminaire, l’hypocrisie du discours padamalgame qui vise à dissocier complètement homosexualité et pédophilie (…) alors que ce sont deux sœurs bien distinctes mais liées. » (Radio Courtoisie, 17/11/2018).
En effet, au sein de l’homosexualité, il y a une fascination bien connue pour l’éphèbe. Je ne doute pas, bien sûr, qu’un certain nombre d’homosexuels soient attirés par des hommes d’un autre style, puisque toutes les déviances sont dans la nature – celle-ci étant blessée par le péché originel. Mais un rapide survol des couvertures de magazines LGBT suggère une attirance particulière pour des corps jeunes et imberbes…
De l’éphébophilie à la pédophilie, il n’y a qu’un pas. Interrogeons-nous également sur la Ciase, commission dite « indépendante » créée par la Conférence des évêques de France en février 2019.
La Ciase est présidée par un ancien jésuite qui a soutenu la censure de Dieudonné par le Conseil d’Etat en 2014 et le retrait de la croix de Ploërmel en 2017. Cela suffit à me rendre méfiant. Le rapport de la Ciase ne doit pas occulter le fait que les abus sexuels dans l’Eglise sont en nette baisse et que les trois quarts de ce type de violences ont lieu dans la famille. Bien sûr, nier la pédocriminalité dans l’Eglise n’est pas une option, mais alors jouons franc-jeu et allons voir du côté de la synagogue, de l’islam et des soixante-huitards.
La vérité doit toujours éclater. Alors, qu’elle éclate vraiment et éclabousse tous les coupables, pas uniquement l’ambulance catholique. Enfin, notre époque malade ne veut pas voir une chose : en faisant de la liberté sexuelle le dernier dogme intouchable, elle a ouvert une porte au défoulement des pulsions qui encourage la pédocriminalité en permettant aux pervers d’invoquer le « consentement » de l’enfant. Au banc des accusés, le libéralisme doit figurer !
Julien Langella
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