Ça y est, l’espoir revient au Japon ! Comment, dites-vous ? L’espoir ? Celui du drapeau au soleil levant ? De l’empereur et des traditions ? Du retour à la vertu et à la voie du samouraï ?
Non, rien de tout cela. Les Japonais, vaccinés à tour de bras, seraient enfin 50% à envisager que les JO se tiennent comme prévu à Tokyo. Le pauvre Mishima, qui appela au réveil de l’île impériale depuis le balcon de la garnison, doit pleurer – si les larmes lui étaient permises par son code d’honneur – en voyant la dégénérescence de son pays.
Sur une chaîne de radio française, au cours d’un débat sur la tenue des Jeux Olympiques, un chroniqueur avait lâché : « On a besoin des JO, c’est une occasion unique de voir des cultures différentes se côtoyer et s’affronter avec amitié, on ne peut pas demander leur avis aux Japonais, c’est un enjeu trop important ». Tout le plateau, ce jour-là, a plussoyé l’intervenant. Et il ne fait pas de doute que l’avis des Japonais vaut moins que rien pour la plus grande part de la presse, des autorités sportives, des joueurs et de la classe politique internationale.
Il est piquant de voir les JO érigés en grande messe cosmopolite pour déroger au principe de précaution sanitaire. Comme si, sur l’échelle des folies, l’antiracisme jouissait d’une légitimité plus grande que l’hystérie générale à l’égard de la grippe de Wuhan…
Mais ce qui surprend d’autant plus, c’est la demi-mesure extraordinaire avec laquelle on traite les notions de « démocratie », de « volonté du peuple » et de « citoyenneté ». Si on ne juge pas nécessaire d’interroger les Tokyotes sur la tenue, chez eux, d’un événement sportif international, pourquoi de surcroît fait-on voter les gens pour désigner un chef d’Etat qui présidera aux destinées d’un pays pendant cinq ans ? Une élection présidentielle serait-elle moins importante que la tenue des JO ?
Y aurait-il des enjeux qui dépassent la capacité de raisonnement et les connaissances d’un électeur lambda ? Ça alors ! Moi qui croyais en toutes ces belles choses que l’Education nationale nous fait ingurgiter depuis l’enfance : les « valeurs républicaines », les « droits de l’homme » et autres foutaises. Il y aurait donc des impératifs idéologiques non-négociables… Merci pour l’aveu et qu’on arrête de condamner la Biélorussie pour son bon sens, elle qui ne soumet pas son avenir à la « farce des petits papiers dans l’urne », disait Primo de Rivera, mais qui laisse son peuple décider tout seul, comme un grand, s’il juge nécessaire de se masquer pour éviter un mauvais rhume.
Ces deux dernières années, les Biélorusses ont connu plus de libertés fondamentales que les Français. Toutes les idoles de la Modernité sont en train de s’effondrer et c’est tant mieux.
On peut apprécier ou non le style mi-clownesque mi-charretier d’un Jean-Marie Bigard, mais comment un Français, humilié depuis soixante-dix par une succession de gouvernants menteurs, peut-il se retenir d’esquisser un léger sourire lorsque l’humouriste balance un seau d’injures sur nos ministres ? Idem pour la gifle chevaleresque infligée au banquier de l’Elysée. Face à un ordre vermoulu et contre-nature, l’insulte et l’irrespect sont des actes légitimes de subversion.
Julien Langella
Retrouvez tous les samedis, dans le Quotidien Présent, les réflexions inspirées par l’actualité à Julien Langella, cofondateur de Génération identitaire et membre d’Academia Christiana.
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