Avant de déterminer si les Gaulois réfractaires au port du masque sont de dangereux terroristes, rappelons quelques faits essentiels.
Dès le début de l’épidémie, nous ne connaissions rien sur le virus, si ce n’est qu’il touchait essentiellement les personnes fragiles et âgées. Comme une grippe en somme… Attention : un tel rapprochement vous vaudra bientôt les foudres d’un deuxième procès Nuremberg.
Depuis, nos connaissances n’ont pas beaucoup évolué. Les premiers mois, le port du masque était jugé inutile. Mi-mars, en plein confinement, alors que le discours médiatique change, nous apprenons que des millions de masques issus des réserves de l’Etat sont brûlés consciencieusement. Dans un pays normal (l’Ukraine, la Serbie ou la Grèce), la population aurait pris d’assaut Matignon et l’Elysée dans la même journée.
Le déconfinement s’appliqua aux bars et aux écoles (foyer majeur de contamination) mais pas aux églises, où il est par nature aisé d’appliquer la distance physique et dont un grand nombre sont vides, voire fermées par manque de prêtres (un pour plusieurs paroisses dans la France rurale) : on aurait facilement pu répartir les fidèles entre plusieurs clochers… Mais on dut se contenter du commentaire hautement spirituel du ministre de l’Intérieur : « On peut prier chez soi ». Les catholiques avalèrent la couleuvre et nos évêques « dialoguaient » avec le gouvernement tandis que les communautés traditionnalistes obtenaient du Conseil d’Etat le retour aux cérémonies publiques.
Et aujourd’hui ? L’épidémie s’effondre, 15 nouveaux cas après une beuverie bretonne affole le pays, des épidémiologistes demandent la fin des « Joyeux anniversaire ! » et des bougies à souffler, le masque devient obligatoire partout et le covid continue de tuer moins que la pollution de l’air et la faim dans le monde. Le même gouvernement qui vient d’autoriser la mort d’un plus grand nombre d’enfants à naître sous l’alibi de la « détresse psychosociale » et qui a laissé crever nos anciens, seuls, dans les EHPAD, prétend nous sauver grâce au port du masque, sans jamais préciser le modèle adéquat, de toutes façons rendu inefficace par son mésusage généralisé et totalement absent de la stratégie d’autres pays comme la Suède.
Cerise sur le gâteau : on vient d’apprendre grâce au Parisien que tous les passagers contrôlés « positifs » à Orly et Roissy sont immédiatement rangés sous la catégorie « Franciliens » dans les statistiques nationales, qui ne donc valent pas tripette. Nos enfants apprennent que saluer une personne le visage masqué n’est ni impoli ni grossier, que la santé du corps vaut toujours mieux que celle de l’âme, les processions du 15 août sont interdites et on trouve encore des catholiques pour faire les gros yeux à leurs voisins de banc démasqués – les mêmes qui ne voient pas le lien entre liberté scolaire et sanitaire, alors que les deux relèvent de l’autorité parentale totalement battue en brèche par l’Etat-nounou.
L’idée que la France a bien du retard sur les termitières sociales d’Asie, modèles d’hygiène et de « civisme », progresse de telle façon que nous glissons lentement mais sûrement vers un modèle totalitaire sous les apparences du bien universel.
Julien Langella
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Dieu le veult