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Photo du rédacteurJulien Langella

Zemmour sur CNews et l’avenir du discours identitaire


Après les déclarations d’Eric Zemmour, celui-ci devient chroniqueur sur CNews. Alors, y a-t-il plus de place dans les médias pour nos idées ? Si on regarde les années 70 ou 80, non seulement la droite authentique ne progresse pas mais en plus elle recule. Le 3 août 1984, L’Express titrait : « La race blanche menacée ». En 1991, la une du Figaro Magazine montrait une Marianne voilée et s’interrogeait : « Immigration ou islamisation ? ». Douze ans plus tôt, le Fig Mag était tenu par la Nouvelle droite, ouvertement identitaire et radicalement antimondialiste. Maurice Bardèche, principal théoricien français du fascisme, passait dans Apostrophes chez Bernard Pivot en 1987. En 1988, élus du RPR et du FN marchent côte à côte pour dire « Halte à l’immigration ». Tout cela disparait dans les années 90, comme les alliances RPR-UDF-FN, avec en point d’orgue le coming out antifa de Chirac, qui refuse le débat contre Le Pen en 2002 et déclare en 2003 : « les racines de l’Europe sont autant musulmanes que chrétiennes ». 2019, Paris : le filloniste Charles Million entonne la Marseillaise en l’honneur du sorcier vaudou du Quai Branly, sous les yeux de Marion Maréchal. Quant à la remigration préconisée par le FN dans les années 90, seuls des mouvements de jeunesse situés à la droite du RN, tels que Génération Identitaire, la défendent ouvertement. Le parti de Marine le Pen et la presse « de droite » mainstream se murent dans l’opposition à « l’islamisme », ignorant le grand remplacement, terme mal vu au RN, car jugé « complotiste ». C’est dire qu’il ne reste rien, ou presque, de la critique de l’immigration dans les médias et la droite nationale parlementaire.

« C’est à nous de parler haut et fort de nos problèmes, de notre histoire, de nos racines ».

Sans bouder notre plaisir, Zemmour à CNews est une bien maigre consolation après trente ans d’échecs. Et puis, c’est un bonapartiste vieille école, attaché à la laïcité et au modèle assimilationniste, même s’il n’y croit plus. Comme il est bon et fait vendre, la loi de l’audimat ne peut l’ignorer. Les procès en sorcellerie qui lui sont faits par certains puristes n’ont cependant aucun intérêt : Zemmour dispose d’une fenêtre de tir et il serait bête de s’en priver. Mais que la niche identitaire soit réservée à des personnes issues de minorités ethno-religieuses (Zineb El Rhazoui, Goldnadel & cie) montre bien que la République dénie aux descendants de Celtes, de Ligures, de Grecs et de Romains - les Blancs - de défendre le droit de rester eux-mêmes. Des avocats commis d’office occupent déjà le terrain. C’est à nous de parler haut et fort de nos problèmes, de notre histoire, de nos racines, sans sous-traiter le boulot à des immigrés francophiles. Les Espagnols du Moyen-Age ont pu s’allier provisoirement à des émirs contre un sultan ou un calife, mais la Reconquista restait leur affaire et l’Espagne devait être ramenée à elle-même, purgée de ses parasites allogènes, pour redevenir espagnole. L’expulsion des Maures en 1609 est le dernier acte logique de la Reconquista, son couronnement, après son achèvement militaire par la chute de Grenade, en 1492. Gardons cette leçon en tête.

Article paru dans le quotidien Présent, le 17 octobre 2019.

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