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Academia Christiana

Conférence à Chartres


Conférence sur la communauté le samedi 16 mars 2019 à 20h15 à Chartres

La société de consommation, de fausse abondance, et le développement d’une économie à taille mondiale ont largement contribué à la montée de l’individualisme dans les pays occidentaux. Cet individualisme a naturellement participé à la dislocation des liens sociaux et communautaires. Phénomène renforcé par la culture de la repentance qui pousse les Européens à la honte de leur origine et empêche toute fierté d’appartenir à un peuple.

La vie de quartier et la vie de village ont quasiment disparu pour être remplacées par un mode de vie où chaque individu ne s’attache plus qu’à son confort individuel en se protégeant le plus possible des nuisances extérieures : on rechigne à participer à la vie collective, à donner, à laisser ses enfants jouer dans la rue… le sentiment rassurant de l’appartenance communautaire est très fragile, les solidarités communautaires basées sur le don et le contre-don sont remplacées par des interfaces marchandes qui monétisent les services les plus élémentaires (gardes d’enfant, location d’outils entre voisins, ).

Et pourtant, si les communautés traditionnelles (familles, clans, paroisses, confréries…) ont presque toutes disparues en Occident, ne peut-on pas voir des résurgences du sentiment communautaire sous d’autres formes : attachement à une équipe de football, regroupement autour de subcultures (Nippone, métal, reconstitution historique…). Les événements de l’actualité récente comme les gilets jaunes ont illustré que les liens de solidarité très simples peuvent renaître spontanément dans une certaine forme d’adversité.

Cette conférence se proposera :

  1. d’étudier d’abord le phénomène communautaire dans ce qu’il a d’intemporel et d’universel d’un point de vue anthropologique,

  2. d’analyser les résurgences du phénomène communautaire dans notre univers mondialisé et atomisé,

  3. de considérer la communauté comme une voie politique permettant à la fois de résister aux pressions du monde moderne et de construire des alternatives en matière de solidarité et d’économie.

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