Le regard de Louis, jeune militant AC, sur l'ISF.
Depuis le début du mouvement des Gilets jaunes, il n’est pas rare de voir des slogans concernant le Retour de l’ISF.
En effet, François Ruffin ayant popularisé grandement cette réclamation lors d’une intervention à l’assemblée nationale au mois de novembre 2018, beaucoup de personnes du mouvement des Gilets Jaunes se sont accaparés cette revendication. Coup de com’ réussie une fois de plus pour la France Insoumise qui continue son aveuglement sur les réels problèmes et incohérences à propos des dépenses et des bénéfices de l’Etat et qui tente d’alimenter une vision marxiste de la société : riches contres pauvres, exploiteurs contre exploités, etc.
Il ne s’agit pas ici de nier l’existence de la paupérisation des couches populaires et du mal-être des classes moyennes qui n’en finissent plus de crouler sous les impôts, les taxes et le coût de la vie en général.
En revanche, il me semble opportun de rappeler à ceux qui réclament à corps et âme le retour de l’ISF que les bénéfices à réaliser en premier ne se situent pas sur ce plan-là (l’ISF rapporte seulement 5 milliards : 1,4% des recettes fiscales) mais bel et bien sur des postes de dépenses jugées « intouchables » par les hystériques de tout poil. N’attendons donc rien de la France Insoumise à ce sujet, qe l’on pourrait requalifier de France Très Soumise.
Rappelons également que l’ISF a été remplacé en 2018 par l’IFI (l'Impôt sur la Fortune Immobilière) qui est une attaque supplémentauire envers l’accès à la propriété. Certes, l’IFI s’applique aux patrimoines dépassant les 1.300.000 euros, mais il n’est pas rare que certains compatriotes héritent de patrimoines d’assez grande valeur. Dans ce cas, n’ayant pas forcément les moyens de payer l'IFI, ils se verront dans l’obligation de vendre leurs biens sur un marché où les investisseurs étrangers (Chine, Qatar…), ainsi que les promoteurs immobiliers, auront la part belle.
Ce dernier point que je viens de citer va à l’encontre, pour nous, patriotes, du droit à la propriété privée. Nous ne pouvons pas espérer refonder une nation sans familles enracinées, sans stabilité. Nous devons donc étendre cet accès à la propriété, conformément aux principes du distributisme mis en lumière par G.K. Chesterton* et Hilaire Belloc. Ce qui implique de limiter la propriété abusive et rapace des financiers apatrides en tout genres et d'un Etat glouton qui ne cesse de vouloir briser ce lien de transmission via des impôts contre-productifs (Impôts sur les successions datant de la révolution française, par exemple, qui vise à contrecarrer l'importance de la cellule familiale afin de faire place à la citoyenneté individuelle).
Des économies réelles pourraient être faites sur quelques points importants (il y en a d’autres bien évidemment, mais la liste des dépenses inutiles de l’Etat est bien trop longue, hélas…) :
Fin de l’AME (900 millions payés par les contribuables pour l’année 2018 d’après l'étude de Contribuables associés sur contribuables.org).
Traquer les fraudeurs fiscaux et sociaux (La CAF, par exemple a chiffré à 275,4 millions d'euros les 43.000 fraude en 2016, ce qui nous donne en moyenne 6 404 euros par fraudeur).
Suppression des Conseils départementaux (10 milliards d’euros annuels environ).
Fin du CESE et autres comités d’Etat inutiles et très coûteux. (Le CESE coûte 40 millions par an environ et 120 rapports seulement ont été produits entre 2011 et 2016 pour environ 230 conseillers ; Résultat : 1 rapport tout les 7,75 ans par conseiller…) Un conseiller est payé environ 3000 euros par mois.
Pour ce que je viens d’énumérer, les économies se chiffrent à 11 milliards et 215 millions d’euros…
On comprendra, qu’au vu de ces dépenses, la dénonciation de l’ISF est beaucoup plus simple pour les rebelles en carton de la France Insoumise qui ne dénonceront jamais les vraies mascarades de cet Etat soumis aux lobbies mondialistes et immigrationnistes.
Face à l’Etat et à ses sbires, notre jour viendra !
* Lire Plaidoyer pour une propriété anticapitaliste, 1925.