L’époque dans laquelle nous vivons semble connaître une crise sans précédent depuis la chute de l’empire romain.
« Dans les années soixante, 96 % des Français se disaient catholiques, puisque baptisés, et au moins la moitié pratiquants. Mais cinquante ans plus tard, en 2010, l’effondrement est brutal : ils ne sont plus que 56 % de catholiques déclarés. La chute devient même abyssale au regard des quelques 4,5 % se rendant encore à la messe dominicale. Ainsi, parmi ceux-là mêmes se revendiquant catholiques, seule une extrême minorité l’est réellement ».
Notre génération va connaître la mort effective du christianisme en Europe. L’écrivain orthodoxe américain Rod Dreher montrait dans le Paris bénédictin :
« Il est aisé de voir que nous avons perdu sur tous les fronts, et que les flots incessants du sécularisme ont débordé nos fragiles barrières » (p. 31). Plus grave encore, ce sécularisme relativiste et individualiste ne s’est pas imposé à la société seulement, mais a été intériorisé par les chrétiens eux-mêmes, qui se satisfont désormais d’un vague D.E.T. – « déisme éthico-thérapeutique » (p. 33), assorti d’un credo minimaliste qui ne dérange plus personne.
Il serait trop long de développer ici un tableau exhaustif du déclin de l’Occident mais il est utile de nous rappeler quelques faits marquants qui semblent être des signes objectifs montrant que notre avenir n’est pas tout rose.