Comment s’adresser à notre peuple ? Comment être écoutés ? Y-a-t-il encore un peuple ? Lorsqu’on sillonne la France on s’aperçoit qu’il n’y a plus beaucoup de communautés. Les gens vivent et se comportent en individus isolés les uns des autres. Dans la France rurale on a encore des restes de vie de village car les gens se connaissent un peu. Mais si demain la fille du boulanger est agressée par un étranger on ne risque pas de voir surgir d’un coup une communauté de villageois prêts à démontrer à quiconque qu’on ne touche pas à ses filles impunément. Chacun se lamente dans son coin, ce qui montre bien que les solidarités de proximité sont devenues trop faibles.
À contrario, il nous semble que le seul peuple, en France, existant de manière encore constituée, « en réseau », est le peuple catholique : réseau de paroisses, communautés, sites internets, librairies, associations, pèlerinage, chaînes de prières, entraide. Je ne connais rien d’équivalent.
Malgré cela le milieu catholique n’est malheureusement pas épargné par les immenses tares de son milieu qui ne lui permettent pas d’être efficace politiquement : hypocrisie extrêmement répandue, médisance, bourgeoisisme, attachement aveugle à des institutions gâtées par l’esprit moderne (police, armée…), déconnexion des préoccupations du monde réel… A beaucoup fréquenter certains milieux catholiques il y a souvent de quoi être dégoûté.
Mais malgré tout cela le pragmatisme ordonne de composer avec le réel en place. Contrairement aux gauchistes nous ne souhaitons pas changer de peuple, car nous aimons notre peuple et donc nous voulons son bien. Le créneau d’Academia Christiana constitue donc une fenêtre de tir intéressante et extrêmement bien située. Même si le peuple catholique a beaucoup de défauts, il existe encore et il peut se convertir. Nous pensons donc qu’en parlant aux catholiques nos idées peuvent se diffuser sur une base déjà existante et que petit à petit nous pouvons tisser une toile de plus en plus large qui contaminera d’autre couches de la société. Si nous arrivons déjà à changer les catholiques, ce qui est notre objectif à moyen terme, nous aurons remporté une bataille.