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Photo du rédacteurJulien Langella

Combattre tous les genders !


Julien Langella, vice-président de l'AC, présentait l'UDT dans Présent. Retrouvez son entretien :

Y a t-il urgence pour les catholiques de s'approprier le thème identitaire ?

L’Église a toujours été attentive aux signes de temps. On peut être en désaccord avec le le pape François sur la crise migratoire, mais il a quand même souligné l’importance des identités dans l’encyclique Laudato Si. Benoît XVI proclamait, lui, que « les nations ne doivent jamais accepter de voir disparaître ce qui fait leur identité propre. » Les catholiques doivent comprendre que la théorie du genre a les même racines que le multiculturalisme. L’individu pourrait librement choisir ce qu’il est : femme ou homme, Français ou Congolais, et bientôt : humain ou animal. Cet orgueil, qui remonte à la tour de Babel, est la marque du mondialisme. Combattre le gender sans remettre en cause l’immigration de masse, c’est chasser le mondialisme par la porte et le laisser revenir par la fenêtre. Les ennemis de Dieu et de l’Église détestent tout autant les enracinements, les identités, et n’ayons pas peur du mot : les races. Il est urgent que les catholiques marchent sur leurs deux jambes : pour sauvegarder la beauté de la Création, il faut combattre tous les genders !

– N'est-il pas incompatible avec le message du Christ, comme le prétendent certains au sein même de l’Église ?

L’unité chrétienne n’est pas l’uniformité stérile de la mondialisation libérale. C’est une unité dans le Christ, par le baptême, comme le dit Saint Paul. Nous sommes la religion de l’Incarnation, du Dieu fait homme, c’est-à-dire du Dieu fait juif : le Christ fut le modèle du juif pieux, il a accompli un à un les devoirs civiques et religieux des Hébreux anciens, et il a pleuré sur la chute à venir de sa cité, Jérusalem, et non sur celle d’Alésia, de Rome ou de Paris. Ainsi, il nous a donné l’exemple de l’ordre dans la charité, déjà fixé par le quatrième des dix commandements : « Honore ton père et ta mère », donc ta famille, ta province et ton pays avant toute autre chose. Cette préférence identitaire est reconnue par toutes les grandes voix de l’Église, à commencer par saint Augustin et saint Thomas d’Aquin, jusqu’à Pie XII dans Summi Pontificatus en 1939.

– Comment expliquez-vous le succès de l'AC, qui voit une participation en augmentation chaque année ?

Cela tient, je crois, à notre volonté de proposer une formation assez classique sur le fond, puisant aux sources les plus profondes de notre héritage, et en même temps à notre jeunesse d’esprit et à cette vertu d’insolence (celle de sainte Jeanne d’Arc !) que nous cultivons. « Fidélité et insolence » : cela nous définit bien. Il y a aussi notre ouverture à des intervenants qui, sans être catholiques, nous rejoignent sur des thématiques essentielles. Des personnalités souvent prestigieuses !

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